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La mangrove de nos îles sous observation

Une équipe d’experts en cartographie était à Taputapuatea ce matin pour restituer les résultats d’une étude menée en avril sur les « Palétuviers » que l’on appelle aussi « la Mangrove ». Une science participative mise en place afin de sensibiliser la population sur la présence dans nos îles de cette espèce introduite en Polynésie dans les années 1930 depuis la Nouvelle-Calédonie.


Itw : Anne CAILLAUD

Chargée de programme pour l'Outre-mer.

Comité français de l'Union International de la Conservation de la nature.

« Dans les territoires d’Outre-mer et partout dans le monde où elle est naturellement présente, la mangrove est extrêmement importante et donc elle est en général protégée. En tout cas, on encourage les gens à la protéger. Elle a des bienfaits parce qu’elle protège la côte, elle protège les habitations qu’il y a derrière quand il y a des cyclones, elle protège aussi la côte de l’érosion, elles prodiguent des bienfaits économique parce qu’on peut l’utiliser pour le crabe et pour d’autre coquillages comme les huitres qui poussent sur les palétuviers. Ce qui fait que dans beaucoup de communautés dans le monde, on la protège".


Propagée dans quasiment toutes les îles de la société, la question se pose encore :

  • Faut-il la traiter comme une espèce envahissante qui aurait un impact néfaste sur les espèces indigènes locales ? (comme le purau, le mape ect…)

Ou alors :

  • Faut-il la protéger comme dans les autres territoires car elle prodigue des bienfaits au niveau des populations.

Depuis le mois d’avril, la FAPE - Te ora nahoa, a lancé une étude qui consiste à cartographier la mangrove de Polynésie française et à intégrer la population dans le processus de cartographie. Pour se faire, la FAPE a lancé la création d’une application mobile gratuite dénommé ROM (Réseau d’Observation des Mangroves) qui sera très prochainement disponible sur Google, sur l’App-store. Une application visant à localiser toutes les mangroves au niveau national avec une touche spécifique pour la Polynésie française.


Itw : Laetitia BISARAH

chargée de mission à la FAPE

« On s’est rendu compte, d’une commune à l’autre, d’un quartier à l’autre, d’une maison à l’autre, la perception va être très changeante ! On a eu des exemples où le Palétuvier était planté, parce que les personnes vont les trouver utile, esthétique pour abriter toute sorte de faune, notamment les crabes verts. Il y a eu d’autres endroits où la mangrove était nuisible parce qu’elle gênait l’accès au lagon et dans ce cas-là, elle était arraché ! Les avis divergent vraiment sur cet aspect-là !

Lors de nos rencontres avec les populations des îles, ils attendaient des réponses, des orientations de gestion sur le Palétuvier. Aujourd’hui on préconise de respecter la loi, c’est-à-dire d’appliquer un principe de précaution, ne pas le planter, ne pas le disséminer, ne pas le propager par ce qu’on ne sait pas si il s’est avéré envahissantes ou pas. On va aussi préconiser de les éradiquer au cas par cas, c’est-à-dire que si la plante gêne, enlevez-là ! Mais on ne va pas préconiser aux communes de mener un plan d’éradication de la Mangrove sachant qu’il y a des endroits où elle peut s’avérer utile et il y a des endroits où elle peut s’avérer nuisible. Il n’y a aucune loi en Polynésie qui interdit l’éradication de cette plante, mais Il faut s’avoir qu’il y a une loi qui interdit sa plantation".


A ce jour on compte environ 40 hectares de Palétuviers sur les six îles de la Société, Moorea, Tahiti, Tahaa, Raiatea, Bora Bora et particulièrement Huahine où l’on note la plus importante concentration de Palétuviers.


Photos et Interview, Tim SIT SEO YEN

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